Batman et les monstres
29€
Les plus
- Une narration mieux maitrisée avec une bonne ambiance
- Préparation de futurs événements de l'univers Batman
Les moins
- Un final très décevant
- Le Moine fou et son acolyte beaucoup trop cliché pour être intéressant
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Contenu à lire
Publier chez Urban Comics, il faut lire les chapitres suivants :
- Batman and the Mad Monk #1, #2, #3, #4, #5 et #6
L'essentiel de Batman et le moine fou
Batman et le Moine fou est la suite directe de Batman et les monstres, sans être à son niveau, car l’histoire oscille entre du bon, du moyen et du pas bon, je m’explique.
Le lecteur retrouvera une grande majorité des personnages de l’histoire précédente (Norman et Julie Madison, Sal Maroni et Gordon) avec un nouveau méchant nommé le Moine fou. Ce vilain et sa lieutenante sont à la tête d’une secte fraichement arrivée à Gotham. Je vais crever l’abcès maintenant, je ne les ai pas du tout aimés. Ils sont totalement clichés, pas très intéressants et au final inutiles car l’affrontement final est nul et n’apporte rien à Batman. D’ailleurs le dernier chapitre ressemble beaucoup trop à celui de Batman et les Monstres pour se montrer intéressant. Tu l’auras compris, je viens de passer en revue le “pas bon” !
Mais alors le reste ? Que vaut-il ?
Et bien le moyen, c’est le traitement de Julie et Norman Madison, ces personnages n’évoluent presque pas dans ce récit. En fait, leur importance est moins bien exploitée pour finalement être “écartée” de l’univers de Batman. Par conséquent, ils deviennent moins intéressant que dans Batman et les Monstres. Cette notion importante d’évolution des personnages, je la détaille plus tard dans l’article.
Et du coup le bon alors ? L’histoire pose d’excellentes bases pour les récits futurs à travers Harvey Dent, Gordon, Sal Maroni et le Romain (Carmine Falcone). Ces personnages sont moins présents, mais apportent une super structure à l’univers de Batman. Le lecteur à même droit à un teaser discret sur l’arrivée du JOKER… Et oui, l’arrivée de notre fameux clown approche. 🙂
À côté de ça, l’ambiance sombre de l’histoire reste excellente, Batman est toujours aussi terrifiant et menaçant. La narration est légèrement améliorée par rapport à Batman et les monstres, notamment à travers les changements de narrateurs.
Batman et le Moine fou est un récit qui m’a divisé : d’un côté il est important dans l’ordre de lecture DC car il pose des relations et des intrigues intéressantes pour le futur de l’univers Batman, mais de l’autre côté, le cœur de l’histoire avec le Moine fou n’apporte pas grand-chose sans parler du combat final très décevant.
Le recueil Batman et les Monstres reste tout de même un must have, malgré ce second récit en deçà du premier.
Citation
Quand vous avez éliminé l’impossible, ce qui reste, aussi improbable cela soit-il, doit être la vérité.
Bruce Wayne / Batman.
L'évolution des protagonistes est importante pour une bonne histoire
Tu le sais surement, une histoire raconte une transformation, une évolution des éléments narratifs. Cela peut être des personnages (protagonistes, antagonistes ou secondaires), un lieu (univers, monde, pays, ville, etc.) ou d’autres éléments comme des relations ou des sociétés. Tu seras d’accord avec moi, souvent ce sont plusieurs de ces éléments qui vont interagir entre eux pour évoluer et se transformer.
Est-ce que cette transformation est importante pour faire une bonne histoire ? Je vais prendre deux exemples communs à Batman et les Monstres et à Batman et le Moine fou pour l’expliquer.
Attention, je pars du principe que tu as lu Batman et les monstres (review disponible ici), car je vais utiliser des éléments qui peuvent te spoiler. Si tu as peur d’être spolié, passe directement à la conclusion ci-dessous.
Exemple 1 : Norman Madison. Dans les 6 chapitres de Batman et les Monstres, le lecteur découvre un milliardaire à la tête de son entreprise qui a des difficultés financières. Pour cela, il cherche des solutions et la descente aux enfers est terrible, jusqu’au moment où il se retrouve dans une situation qui le dépasse totalement et croise Batman. À partir de là, il devient paranoïaque, pensant que Batman le surveille. Dans les 6 chapitres de Batman et le Moine fou, Norman Madison est déjà paranoïaque et reste coincé à ce stade, jusqu’à commettre un acte terrible.
D’un côté, le lecteur à 6 chapitres qui décrit les étapes d’une longue descente aux enfers d’un homme honnête. D’un autre côté, le lecteur à 6 chapitres décrivant un homme paranoïaque qui finit par commettre un acte terrible. Contrairement à Batman et les Monstres, il n’y a pas d’étapes intermédiaires dans le processus qui explique son acte, ce qui le rend moins intéressant.
Exemple 2 : l’adaptation de Batman avec la Batmobile. Dans les 6 chapitres de Batman et les monstres, le lecteur découvre une Batmobile V0, un Batman qui enquête sur du surnaturel et doit s’adapter en se confrontant à des monstres, pour finir sur un final explosif avec une Batmobile qui lui donne un réel avantage sur le terrain. Dans les 6 chapitres de Batman et le Moine fou, Batman enquête sur du surnaturel, affronte des monstres et sors la Batmobile pour le final sans que celle-ci ne lui apporte un réel avantage.
D’un côté, le lecteur à 6 chapitres qui décrit les adaptations de Batman pour affronter des monstres, notamment son travail sur la Batmobile pour avoir un avantage et gagner. De l’autre, 6 chapitres pour voir Batman affronter des monstres et utiliser la Batmobile, mais il ne gagne pas grâce à ça. Dans Batman et le Moine fou, hormis l’aspect de déjà vu, Batman n’évolue pas, ne s’adapte pas pour surmonter ses difficultés, et cela rend l’histoire moins intéressante.
La conclusion est que toutes les histoires obéissent à cette règle de transformation. La ou les transformations doivent être enclenchées par des désirs (combattre le crime) ou des difficultés (ne pas avoir une super-force). Voici un extrait du livre L’anatomie du Scénario de John Truby qui illustre parfaitement le propos : “Un personnage qui cherche à assouvir un désir et se heurte à des obstacles est obligé de faire des efforts (sans cela, il n’existe pas d’histoire). Et ses efforts le font évoluer. Par conséquent, le but ultime du code dramatique, et de l’auteur, est de présenter la transformation qui s’est produite au sein d’un personnage ou d’exposer pourquoi cette transformation ne s’est pas produite.“
Une manière assez simple de s’en rendre compte, c’est de regarder un film et d’analyser au début, l’état initial du personnage principal ou de son environnement puis de faire la même analyse à la fin. Ensuite, repérer les étapes de la transformation. Tu verras, il y a systématiquement une évolution de plusieurs éléments narratifs
Personnages présents
| Héros | Vilains | Autres |
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Extraits visuels
Anecdotes
- L’histoire de Batman et le Moine fou se passe environ un mois après les évènements de Batman et les Monstres.
- Batman et le Moine fou est une histoire re-imaginé d’après le récit de l’âge d’or “The Vampire” de Bill Finger et Bob Kane, publié dans Detective Comics #31-32 (1939) disponible en bonus. Il y a même un hommage dans le comics.
- Les cicatrices de Carmine Falcone sont du mauvais côté de son visage dans le chapitre 3.
- Lors de son enquête sur le Moine fou, Batman essaie de comprendre l’existence des êtres surnaturels, notamment en pensant à Superman.
- Une affiche pour “Le cirque Haly avec les Graysons volants” apparaît sur la dernière page. C’est un petit teaser sur l’apparition de Robin.
Auteurs et contenu VO
Batman et le Moine fou a été écrit et illustré Matt Wagner, illustré par Dave Stewart et lettré par Rob Leigh.
Contenu VO : Batman and the mad monk #1-#6
Droits d'auteurs, copyright et courte citation
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